Arts du spectacle. Deux ans d’emprisonnement pour Guillaume Dujardin.
Le verdict est tombé ce jeudi 21 octobre. Le metteur en scène, directeur de festival et enseignant Guillaume Dujardin a été condamné à 2 ans d’emprisonnement ferme et 2 de sursis pour agressions sexuelles, chantage sexuel et harcèlement sexuel sur nombre d’ancien·ne·s étudiant·e·s. L’affaire avait débuté en décembre 2017 lorsque le président de l’Université de Besançon avait reçu une lettre de parents d’une ancienne élève du DEUST Théâtre dont Dujardin était responsable. Le courrier évoquait un comportement inapproprié de la part du metteur en scène vis à vis notamment de la jeune femme en question. Une enquête avait été ouverte début 2018 au cours de laquelle plus d’une trentaine de témoignages avait été recueillis, certains remontant à plusieurs promotions. Lors du procès qui s’est tenu le 7 octobre dernier, les victimes se sont relayées à la barre pour relater des faits de mises à nu·e, de contacts physiques, dont certains à caractère sexuel, globalement non consentis et toujours sous couvert d’un service au théâtre, dans le but travailler à devenir un·e meilleur·e acteurice. Fort de son statut d’enseignant référent et d’artiste reconnu, il était aisé pour Dujardin d’obtenir un ascendant sur ces jeunes comédien·ne·s en devenir, souvent tout juste sorti·e·s du lycée, avides d’apprentissage, de nouvelles expériences et en quête d’approbation.
Selon France Bleu, « c’est la première fois en France qu’un professeur de théâtre est reconnu coupable devant dix parties civiles et j’espère que la décision sera suivie par d’autres juridictions, d’ailleurs des dossiers sortent » note Maître Lassalle, avocate de la partie civile « je pense qu’aujourd’hui c’est le début d’une réelle réflexion que le théâtre doit mener sur son enseignement« . Il est en effet plus que temps de questionner la place du consentement et du respect des limites d’autrui dans la pratique théâtrale, particulièrement au sein des formations professionnalisantes. A ce propos, le compte instagram @paietonrole partage des témoignages, souvent incroyablement révoltants, de violences subies par des étudiant·e·s en conservatoire ou école.
Julie Deniel
Histoire de l’art. Dégradations dans 3 musées berlinois.
Le journal Zeit et la radio Deutschlandfunk ont révélé il y a deux jours une affaire de dégradation dans trois grands musées de Berlin. Cet acte de vandalisme avait été tenu secret depuis le 3 octobre, jour des faits et jour de célébration de la réunification allemande, pour ne pas gêner l’enquête et à l’égard des collectionneurs qui avaient prêté leurs oeuvres. Ce sont au total 63 oeuvres dégradées par une “substance huileuse” dans la célèbre “Île aux musées” qui ont été dégradées. Parmi elles, on retrouve des sculptures et des sarcophages égyptiens ainsi que des toiles du XIXe siècle. Les autorités allemandes ont ouvert une enquête pour “déprédations sur des œuvres d’art et des artefacts” mais n’ont pas pour le moment d’indice sur les responsables et sur les raisons de ce vandalisme. Pour la directrice adjointe des musées berlinois, Christina Haak, ce sont les “dommages les plus importants [perpétrés] contre des objets de collection dans des musées publics”.
Friederike Seyfried, directrice de la collection égyptienne du Neues Museum de Berlin, montre les dégâts causés; mercredi 21 octobre. FABRIZIO BENSH / REUTERS
Camille Saint-Pierre
Sport. L’Allemagne, la Hollande et la Belgique ; trio d’accueil de la Coupe du Monde féminine 2027 ?
Dans un article en ligne, Ouest France, lundi nous apprenait que les fédérations allemande, néerlandaise et belge de football souhaitaient soumettre conjointement leur candidature pour accueillir ensemble la Coupe du monde féminine de football en 2027. Pour cela, des ambassadrices des trois pays et du football féminin représentent ce projet fédéral et européen. Pour l’heure, même la date d’attribution est inconnue. Mais ce type de candidature pose à réfléchir sur la manière d’organiser des grands événements sportifs internationaux, en attribuant plus à un pays la charge de l’organiser…
Eric Gaillard / REUTERS
Marjorie Gillet
Ecologie. Révélations autour de Lactalis.
ALERTE! Dans cette revue de presse, nous mettons en avant une entreprise basée en Mayenne: Lactalis. Grâce à une enquête réalisée par Disclose, beaucoup de problèmes ont été relevés, notamment le fait que Lactalis viole le code de l’environnement. En effet, la moitié des usines du groupe (38 plus précisément) déversent des rejets toxiques dans les cours d’eau français. Nous assistons à une véritable catastrophe environnementale. Pour palier à cela, une seule chose peut être faite en tant que consommateur: boycotter les marques. Pour vous informer d’avantage sur le sujet, je vous conseille fortement de suivre toute l’enquête à cette adresse: https://lactalistoxique.disclose.ngo/fr/. Elle a été réalisé en 5 étapes, relevant plusieurs problèmes environnementaux, sanitaires et sociaux. N’oubliez jamais, votre pouvoir est votre consommation.
Julie Colas