Société. Scandale au Brésil suite à une vidéo montrant un groupe d’évangélistes empêchant une fillette d’avorter.
Le 16 août dernier, dans la ville de Recife au Brésil, un groupe d’évangélistes s’est réuni devant un hôpital qui devait procéder à l’interruption de grossesse d’une fillette de 10 ans, violée par son oncle depuis l’âge de 6 ans. L’avortement avait déjà été retardé par un premier hôpital, où les médecins avaient refusé d’interrompre la grossesse. Cette interruption a finalement été autorisée le 14 août dernier par la Cour de justice de l’Etat d’Espirito Santo. Au Brésil, l’avortement est inscrit dans le Code pénal comme un « crime », et n’est autorisé qu’en cas de viol ou de risque pour la mère. La décision de la Cour de justice ayant déplu aux internautes anti-avortement, certains d’entre eux ont en réponse divulgué le nom et l’adresse de la jeune fille sur les réseaux sociaux. Ceci provoqué plusieurs tentatives d’intimidation au domicile de la jeune fille, ainsi qu’une marée évangéliste devant l’hôpital le jour de l’interruption de grossesse, dans le but d’empêcher l’intervention médicale.
Ce drame intervient 11 ans après une affaire similaire qui avait marqué le pays. En 2009, une jeune fille de 9 ans avait déjà provoqué la polémique à l’époque, souhaitant avorter de jumeaux après avoir été violée par son beau-père. Les médecins ayant pratiqué l’interruption de grossesse ont été excommuniés par l’archevêque de Recife.
Sarah Madjour
Arts visuels. Banksy finance un bateau pour sauver les migrants. L’artiste britannique dont l’identité reste encore secrète a financé, selon le journal The Guardian, un navire secret nommé Luise Michel (nom d’une femme anarchiste et féministe française du XIXè siècle) afin d’apporter secours aux migrants. Selon le média Londonien, ce bateau avait pour but de « sauver les réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique du Nord ». Celui-ci est parti en secret le 18 août du port espagnol de Burriana, près de Valence, et se trouve désormais en Méditarannée « où il a secouru, jeudi, 89 personnes personnes en détresse, dont 14 femmes et quatre enfants ». Ce navire cherchant désormais un port où débarquer comporte des oeuvres de Banksy, dont l’une représente « une fille dans un gilet de sauvetage tenant une bouée en forme de coeur ». Dirigé par la capitaine Pia Klemp, militante pour les droits de l’Homme, ce projet était resté secret par peur que les autorités Européennes ne fassent échouer la mission.
Photo : Ruben Neugebauer
Camille Saint-Pierre
Littérature. RTL annonce que le roman initialement nommé Dix petits nègres, d’Agatha Christie, vient d’être renommé Ils étaient 10. La France était l’un des derniers pays à utiliser encore ce titre. Ce changement est la volonté de l’arrière petit-fils de l’auteure, James Prichard, qui précise notamment que « nous ne devons plus utiliser des termes qui risquent de blesser ». Le livre de crime le plus vendu de l’histoire a donc, en plus d’avoir un nouveau nom, une nouvelle traduction dans laquelle le mot « nègre », qui était cité 74 fois, n’apparaîtra plus.
Tiphaine Beucher
Philosophie. Nous retrouvons cette semaine, sur le site du Ouest-France, une courte interview d’Hélène Soumet, professeure de philosophie à Nantes. Elle est l’auteure du livre qu’il fallait emmener en vacances cet été : Platon à la plage, L’invention de la philosophie dans un transat. Selon la nantaise, pour comprendre l’essence de la philosophie, il faut commencer par se pencher sur la tradition platonicienne. Elle-même porte un fort intérêt aux divers philosophes de la Grèce antique, en particulier Socrate et Platon, mais aussi à leurs vies respectives qu’elle qualifie d’ « aventureuses ». Au fil de ses recherches, elle apprend à connaître Platon sous un nouveau jour : elle arpente les différentes relations qu’il a eu au cours de sa vie, ses voyages, son quotidien à Athènes. Hélène Soumet veut partager cette vision plus simple et plus abordable de ce philosophe. Platon à la plage est donc un livre qui s’adresse à tout le monde, que ce soit pour les curieux ou les spécialistes.
Sommairement, vous pouvez trouver dans cette oeuvre une étude biographique du philosophe, mais aussi quelques analyses résumées de certains de ses dialogues (comme Le Banquet, ou encore Le Phédon). Ne vous inquiétez pas, il n’est pas trop tard pour le lire! Même si la période estivale touche à sa fin, vous retrouverez le livre d’Hélène Soumet dans vos librairies et vous pourrez remplacer le transat par votre fauteil…chez vous. Bonne rentrée à tous!
Moïra Lebrunet
Histoire. « Rage Against the Machisme » est l’ouvrage de Mathilde Larrère, historienne spécialiste des révolutions et de la citoyenneté. Dans son article, Libé présente cette oeuvre engagée comme un tableau des luttes féministes (dis)continues de la Révolution française et ses combats politico-sociaux jusqu’au XXIème siècle et ses combats sur la libre disposition de soi. Cette entreprise souligne la difficulté de dater le féminisme – néologisme d’Hubertine Auclert -. Néanmoins, elle a pour vocation de réhabiliter la place de chaque femme dans l’Histoire, quelque soit leur profession, leur orientation sexuelle, leur statut social… Mathilde Larrère s’inscrit dans cette mouvance historique et sociale qui encourage à réecrire l’histoire au féminin.
Marjorie Gillet
Musique. Dans l’actu de cette semaine selon le quotidien Alex : un « Rock en Seine » à domicile, véritable pied de nez à la paralysie culturelle des suites du Covid. Retransmis en direct sur France2 et France Inter, nous pourrons écouter, pantoufles aux pieds et en mode plateau TV, une trentaine d’artistes et de groupes français. Au programme : Philippe Katerine, Alain Souchon, Camélia Jordana, Izia, Dadju, Cristhine and the Queens, Jane Birkin, Pomme, Benjamin Biolay, et bien d’autres encore…. Tous se sont prêtés au jeu de performer devant des sièges vides. Une façon bien symbolique de clore une saison vide de festivals.
Pour se consoler, une sortie intéressante : l’américain Desmond Myers nous présente un deuxième extrait de son nouvel album. Une voix soul sensuelle, des rythmes R&B et une mélodie basse alternative-jazz (oserons-nous dire lounge?), Chinatown (une exclue offerte par le journal) est définitivement la chanson parfaite pour dire au revoir à l’été. Un dernier couché de soleil sur la plage, un peu de rosé et de langueur dans la voix, et « laissez-vous séduire par le magnétique Desmond Myers »
Clara Lelièvre
Sport. A moins de vivre sur une île déserte perdue dans l’océan Pacifique, il était impossible de passer à côté de la nouvelle dantesque qui secoue la planète foot actuellement. Après des semaines de rumeurs, le FC Barcelone a confirmé la nouvelle ce mardi 25 août : le sextuple Ballon d’Or, dix fois champion d’Espagne et quatre fois victorieux en Ligue des Champions, Lionel Messi souhaite quitter le club. Mais les problèmes de clauses expirées et de dates dépassées font prédire au Monde une longue « bataille de juristes ». De plus, le quotidien n’est pas sans rappeler le contexte sportif et footballistique du FC Barcelone, justifiant sûrement une telle décision de la part de l’argentin, joueur emblématique du club. En effet, la terrible défaite des Catalans en Ligue des Champions face au Bayern Munich (8-2), futur vainqueur, a donné lieu au limogeage de l’entraîneur. Fraîchement arrivé, le nouveau coach a déjà indiqué à certains cadres de l’équipe qu’il ne comptait plus sur eux ; comme Samuel Umtiti ou Luis Suarez, ami de Messi. Où signera-t-il ? Faites vos jeux…
Lionel Messi lors des quarts de finale de la Ligue des champions contre le Bayern Munich, le 14 août, à Lisbonne. POOL New / REUTERS
Marjorie Gillet