Mais à quoi ça sert de lire ? Voilà une question que l’on peut se poser. C’est d’ailleurs une réflexion que la majorité d’entre nous avons pu avoir lorsque nous étions à l’école. Pourquoi nous forcer à lire au collège/lycée, et pourquoi lire dans la vie de manière générale ? Y-a-t ’il un intérêt dans la lecture et dans la littérature ?
Il peut y avoir dans le fait de lire une œuvre un côté rebutant, que ce soit pour l’acte de lecture en lui-même, pour le nombre de pages ou encore pour le contenu. De plus, il faut trouver du temps puisque cela exige un peu de concentration et il faut donc pour cela trouver des moments adéquats.
Pour certains, la littérature a un côté intellectuel, cela vient probablement de la réputation du monde littéraire, des gens de lettres, et l’on peut facilement penser à tort que la littérature est dédiée à une catégorie de personnes en particulier. Ce n’est pourtant pas le cas, tout le monde peut lire, tout le monde a le droit de lire et de lire ce qu’il souhaite par ailleurs.
Durant la scolarité, la lecture tient une place importante, et ce, à tout âge, à tout niveau, avec une forme de pression à la fois scolaire car il faut savoir lire et une pression sociale car il s’agit d’une norme. « Il faut savoir lire, écrire et compter » en sortant de l’école, phrase assez connue, cela faisant partie des objectifs de l’école. Ainsi, la lecture peut être dès le plus jeune âge, en classe de CP par exemple, vue comme une chose contraignante puisqu’il faut atteindre les objectifs pédagogiques imposés par l’école. C’est alors que de nombreuses personnes ont vu les œuvres à lire à l’école, et notamment dans le secondaire, comme une contrainte, un travail à faire, sans forcément comprendre les enjeux qui y étaient liés. Les questions soulevées étaient alors les suivantes : « pourquoi on doit lire des classiques ? Pourquoi on doit lire tout court ? ».
Pour une personne qui aime lire, ces questions ne se poseront pas forcément. En revanche pour ceux qui n’aiment pas, la question pourra devenir centrale lors des cours de français par exemple. En réalité, lire des classiques possède divers intérêts. Il y a un intérêt culturel ; les classiques sont communs à tous et donnent ainsi une culture commune, par culture commune il faut entendre le fait de donner à tous les individus des références que tout le monde peut avoir, que ces références ne soient connues que de nom ou pas. Il y a des grands titres de la littérature que tout individu a déjà entendus, sans pour autant connaître l’œuvre en elle-même, une connaissance précise de cette dernière n’aura que peu d’importance, au fond le but est de donner les mêmes références à tout le monde. Autre intérêt, celui de s’ouvrir sur le monde, d’ouvrir son esprit, à la fois sur d’autres époques, sur des genres différents (comique, fantastique, merveilleux, réaliste etc.) et sur d’autres univers, d’autres manières de parler, de transmettre la langue.
Et pourquoi lire tout court ? Que ce soit de la littérature commerciale, de la littérature engagée ou tout autre type de littérature, il y a plusieurs bénéfices. Lire, c’est voyager, voyager à travers des mots sans même bouger. La lecture peut faire naître chez le lecteur des images par des descriptions, par des mots dont les références seront acquises et normées par la société. De plus, une œuvre permettra également de faire travailler l’imagination très précisément par ce voyage par les mots. Chez l’enfant, la lecture stimulera l’imagination puisque tout un imaginaire découlera de ce qu’il lira, instinctivement des images se créeront (pour un livre sans image par exemple et s’il y a des images, il pourra les comparer avec ce que lui a imaginé).
De plus, en se plongeant dans un monde qui n’est pas forcément le nôtre, en se plongeant dans le style d’un auteur, dans une histoire, cela rend la personne qui lit davantage compréhensive parce qu’elle essaiera au mieux de comprendre l’œuvre, de se saisir du sens, de la psychologie des personnages parfois ou encore des mœurs d’une époque. Cette capacité à comprendre l’œuvre vient du fait qu’elle stimule le cerveau et qu’elle développe l’esprit d’analyse et l’esprit critique.
Comme bienfait de la lecture, on comptera également le développement du vocabulaire. En effet, lire accroît le vocabulaire car même si nous n’intégrons pas tous les mots vus au cours d’une lecture, plus un mot sera lu, plus il sera intégré et à même d’être utilisé par le lecteur, que ce soit à l’oral ou à l’écrit.
Bien évidemment, la lecture peut aussi être simplement un plaisir, un plaisir pur et simple, quelque chose qui somme toute apaise les pensées, qui permet d’échapper à la réalité le temps d’un instant.