Histoire. Le dimanche 2 août, le National Geographic a publié « Sous les glaciers, les vestiges », traitant d’une nouvelle forme d’archéologie : l’archéologie glaciaire. En effet, les bouleversements climatiques qu’enregistrent notre planète ces dernières décennies provoquent une sensible hausse du mercure, entraînant une fonte alarmante des glaces. Ce phénomène inquiétant libère des vestiges ensevelis sous des calottes depuis des périodes préhistoriques. Ainsi, ces vestiges offrent aux spécialistes une source de renseignements sur l’utilité et la fréquentation de la haute montagne à cette époque et sont un témoignage de l’adaptation précoce des Hommes à cet environnement d’altitude. Malgré le caractère impératif et urgent de préserver ces empreintes qui, libérées de la glace – conservateur naturel – sont sujets à une dégradation rapide, les préhistoriens et archéologues regrettent que l’archéologie glaciaire n’en soit qu’à ses balbutiements en France. Ils déplorent également le manque de prévention et de campagnes de préservation. Seule la Suisse semble être une pionnière dans ce domaine avec la mise en place d’une politique de sensibilisation du public montagnard aux possibles découvertes archéologiques dans les massifs.
Marjorie Gillet
Ecologie. Nous ne pouvons ici qu’évoquer l’actualité, en lien directe avec notre consommation du monde. Les explosions de Beyrouth, dues au nitrate d’ammonium, ont tué des centaines de personnes, et blessé des milliers. La question principale serait ici : à quoi servent ces composants chimiques? L’article du Huffington Post expose ses différentes utilisations et notamment celle de la fabrication d’engrais, jugée indispensable par de nombreux agriculteurs. « Au niveau européen, la France est un des premiers consommateurs de ce type d’engrais. » nous explique l’article.
A nous maintenant, en tant que consommateurs, de nous interroger sur le réel intérêt de ces engrais; au risque des connaître de nouvelles catastrophes humaines et environnementales.
Julie Colas
Philosophie. Sortie du n°141 du Philosophie Magazine : Le Bonheur est dans le près. A la Une de ce dernier numéro, il est question d’un voyage au plus proche et du rétrécissement de nos perspectives à venir. En effet, cet été est gouverné par le virus Covid-19, empêchant les voyages longues distances, ou du moins, ne donnant pas envie de s’y risquer. Avons-nous oublié de nous étonner de ce qui est juste en face de nous, au profit de ce qu’il y a plus loin? Les derniers mois en sont la preuve : la contrainte forcée, voire le dépaysement exigé, illustre à quel point nous nous sommes éloignés de ce qui nous est voisin. Le magazine nous invite donc à nous recentrer, à revenir aux racines, afin de retrouver une certaine simplicité, accessible sans voyager à l’autre bout du monde. Revenons ici et maintenant, et laissons de côté l’ailleurs. De l’intimité (rendue difficile) du chez-soi au retour à la nature, en passant par de nouveaux questionnements (économiques, écologiques et hygiéniques) nous coupant du monde, ce nouveau numéro offre une nouvelle approche de la vie qui s’est imposée à nous ces derniers temps, approche qui se veut explicative et rassurante. Cette Une est complétée par un entretien exclusif avec le prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio, qui partage son attrait pour l’inconnu qui rencontre paradoxalement son besoin de revenir aux sources.
Moïra Lebrunet
Société. Chili : L’avortement rendu plus difficile et plus dangereux par la pandémie de Covid-19, titrait jeudi RFI. Justine Fontaine, auteure de l’article, dresse d’abord un bilan alarmiste de l’accès à l’avortement dans la société chilienne. Il n’est autorisé que dans trois cas bien spécifiques : viol, danger pour la vie de la mère ou quand le fœtus n’est pas viable, et seulement depuis 2017. Un contexte encourageant l’avortement clandestin, et donc précaire : entre 60 000 et 200 000 par an, au Chili. Seulement, en période de Covid-19, les frontières se ferment, les personnes se fournissant à l’étranger ont beaucoup plus de mal à obtenir les médicaments, y compris sur le marché noir, en pénurie. Qui dit rare dit prix décuplé. L’exemple du misoprostol est pris : il faut dépenser 300 000 pesos (presque un salaire minimum chilien ; 400 dollars) pour se le procurer. Trinidad, 30 ans, mère célibataire témoigne : « ce n’est pas le moment de m’accorder ce luxe ». Les défenseur.e.s des droits des femmes redoutent une augmentation de la mortalité due à « des méthodes pouvant mettre en danger leur vie », comme Maria Ignacia Veas (fondation Miles). A noter que l’avortement en Amérique latine n’est autorisé qu’en Uruguay, à Cuba et au Guyana.
Un article sera publié dans les prochaines semaines pour développer le sujet ; ainsi qu’une interview de Sara Garcia Gross, militante ayant remporté le prix Simone de Beauvoir 2019, reconnue pour son engagement au Salvador et en Amérique centrale en faveur de l’avortement.
Nathan Fouchet
Sport. Hier, L’Equipe a informé que la Indian Premier League – la ligue indienne du championnat de cricket – a décidé de suspendre son contrat avec son sponsor chinois Vivo spécialisé dans la téléphonie mobile. Les raisons de l’arrêt de ce partenariat lucratif découlent du boycott de la marque chinoise en Inde. Il s’agit d’une des conséquences financières des tensions diplomatiques et de l’affrontement militaire violent entre les deux puissances asiatiques dans l’Himalaya.
Marjorie Gillet
Musique. Musique et politique ne font pas bon ménage… et ce n’est pas le quotidien 20Minutes qui dira le contraire ! Selon ses dires, le chanteur Neil Young, après deux ans à ruminer sa colère, a décidé de porter plainte contre Donald Trump afin qu’il n’utilise plus sa musique lors de ses meetings. Ainsi, malgré son « coeur d’or » (nom de son titre Heart of gold), l’artiste folk considère qu’il ne peut en son « âme et conscience, permettre que sa musique serve de support à une campagne d’ignorance et de haine, conflictuelle et antiaméricaine », selon le texte de la plainte. Il s’ajoute alors à la longue liste d’interprètes refusant de se voir associés au président américain (à croire qu’il finira par faire ses discours dans un silence religieux). Pharell Williams, Rihanna, Aeorsmith, Adele ou encore les Rolling Stones, le menacent d’une action en justice pour la reprise illégale de leur titre You Can’t Always Get what You Want, autrement dit « Tu ne peux pas toujours avoir ce que tu veux ». Ironique, non?
Clara Lelièvre
Littérature. Mercredi 5 août, l’écrivain Frédéric Jacques Temple est décédé à l’âge de 98 ans. Le Figaro précise qu’il s’est éteint « paisiblement » dans sa maison à Aujargues située dans le Gard. Durant sa vie, il s’était engagé « contre l’Afrikakorps » (le Quartier Général commandant les divisions allemandes au nord de l’Afrique pendant la Seconde Guerre Mondiale) ainsi que dans la campagne d’Italie. La guerre l’ayant beaucoup marqué, il disait : « L’enfance et la guerre, je n’en suis jamais revenu. Et c’est la guerre qui a déterminé ma vie d’écrivain ». De nombreuses rencontres littéraire ont jalonné sa vie d’écrivain. L’ami de Blaise Cendrars, Henry Miller, Lawrence Durrell ou encore Joseph Delteil, avait confié : « Les livres sont les bornes et les balises de ma vie, et je n’en ai pas d’autres ». En janvier dernier, les éditions Poésie/Gallimard ont publié La Chasse infinie, une anthologie de ses poèmes. Son dernier recueil de poèmes paraîtra le 20 août, éditions Bruno Doucey.
Tiphaine Beucher
Arts Visuels. Les fameux architectes berlinois Tom Wûnshmann, Achim Kaufer, Wei Cai et Philipp Buschmeyer, avec la participation de les instituts de design chinois SADI et JDTM ont conçu un pont « infini ». Situé à Chendgu en Chine, ce pont a la particularité d’être un chemin pour piéton en continu. Cette structure et ces routes créent un entrecroisement tout en épousant le mouvement de l’eau avec une valorisation de l’espace urbain avoisinant.
Sebastien Fabris
Astronomie. Le 2 août dernier, les deux astronautes de la NASA, Dough Hurley et Bob Behnken et la Crew Dragon de SpaceX, sont revenus sur Terre après un séjour de 64 jours à bord de l’ISS (Station Spatiale Internationale). Ce retour sur Terre permet au système de transport spatial de SpaceX de valider son service commercial en parallèle. Les deux astronautes sont revenus sur Terre avec 150 kilogrammes de fret ; allant des effets personnels, aux spécimens d’expérimentation, en passant par le fameux drapeau américain laissé depuis 2011, année de la dernière navette spatiale américaine.
Sebastien Fabris